[OS/Yaoi] Ma groupie.

Un OS écrit pour ma groupie <3. Pour éviter les malentendus, j'suis pas amoureuse de ma groupie (Ermione si vous connaissez).

MA GROUPIE

Cher Bill,

Pour la première fois de ma vie j’écris une lettre vraiment sérieusement. Non je n’essaye pas de te flatter. Mais en bonne groupie qui se respecte, je te vénère et tu le sais très bien. Et oui parce que même au bout d’un an à lire tes fictions Yaoi, je suis toujours autant fan de tes mots. Tous les soirs, je passe une, deux, ou plus d’heures encore à lire ou relire tes histoires. Je me souviens encore du jour où j’ai posté sur le troisième chapitre de ta fiction pour te dire que j’en étais tombé amoureux et que je me décrétais groupie de Macky parce qu’à ce moment là je ne connaissais rien de toi, pas même ton vrai prénom. Et voilà le problème…J’aurais dû comprendre avant, ou peut être pas finalement car j’aurais certainement mit des barrières à mon affection pour toi.

Aujourd’hui tu n’es plus simplement Macky, la personne anonyme qui écrit des fictions Yaoi sur un blog et qui me fait vibrer par ses mots, tu es beaucoup plus que cela. Entre temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les heures à parler sur MSN se sont accumulées. Les fous rires derrière mon écran se sont multipliés et mon amitié pour toi a grandi et mûri.

Tu connais beaucoup de choses sur ma vie, à part peut être la principale. J’ai tellement peur de te la révéler et que tu ne veuilles plus me parler. Ca me ferait tellement mal. Mais je crois bien que tu le sauras avant que je n’appose ma signature sur cette lettre.

Ah mon Bill, si tu savais ce que tu comptes pour moi. C’est un besoin pour moi de te parler, tu me manques souvent quand je suis seul à attendre je ne sais quoi. Et ceci est pire depuis ce fameux jour où l’ont s’est vu en vrai. Depuis ce jour où tu as pris le train de Bordeaux jusqu’à Paris pour venir me voir. J’attendais ce moment depuis des mois et il s’est réalisé. La semaine qui a précédé notre rencontre je ne dormais plus, je ne pensais qu’à ça. J’allais rencontrer la personne que j’admire pour ses histoires et ses mots.

Je ne connaissais toujours pas ton prénom parce que tu ne voulais pas le donner, que tu ne l’aimais pas et tu préférais que je t’appelle Macky. Après tout, tant que je te parlais, ça n’avait pas d’importance. Alors ce jour d’octobre tu m’as dit que le 22 décembre, pendant les vacances scolaires, tu viendrais à Paris pour qu’on passe une journée près de la Tour Eiffel que tu tenais absolument à voir enfin de près. J’ai cru mourir sur place quand j’ai appris cela. Je me souviens encore comme mon cœur a fait un bond dans ma poitrine.

Alors j’ai attendu ce 22 décembre. Ce jour là restera dans ma mémoire et j’espère tant te revoir encore parce que là le manque est horrible. J’ai besoin de t’avoir encore dans mes bras Macky.

Oui je suis un mec qui lit du Yaoi et tu le sais très bien même si au début je n’assumais pas et qu’il a fallu que tu voies ma photo pour qu’on se reconnaisse ce fameux 22 décembre. Tu m’avais dit que tu ne m’en voulais pas, que tu comprenais très bien puisque toi-même tu n’avais pas donné ton sexe dans ton blog. Mais de mon côté, j’ai toujours cru que tu étais une fille car toutes les fictions que je lisais, étaient écrites par des filles. Je me suis pris dans ton piège Bill. Macky n’est pas une fille mais bien grand jeune homme brun androgyne que j’ai confondus avec une fille lorsque tu m’as envoyé cette photo. Jusqu’au moment d’entendre ta voix. Jusqu’au moment de voir ta démarche. Jusqu’au moment de voir ton corps et pas seulement ton visage j’ai cru que j’étais la groupie d’une fille. J’ai cru que je parlais à une fille. J’aurais dû comprendre et pourtant tu masquais tellement bien cela.

Je lis du Yaoi et pourtant je n’ai jamais prétendu être homosexuel, d’ailleurs je lis aussi beaucoup de fictions normales. Seulement, c’est la tienne qui m’a le plus touché, le plus retourné le cœur. Je suis devenu sentimental avec tes mots Bill.

Au début de la lettre je te disais qu’il y a quelque chose que tu ne sais pas sur ma vie. A vrai dire c’est quelque chose de récent. J’avais besoin de temps avant de t’en parler mais voilà je crois que maintenant je le peux…

On a parlé, on a rit, on s’est consolés et on s’est confié l’un à l’autre. Même si on pensait être des filles, finalement ça n’a rien changé. Tu en sais plus que certains de mes amis. Peut être que derrière un écran c’est plus facile de parler. D’ailleurs le 22, j’étais vraiment gêné devant toi, c’était étrange, surtout quand j’ai compris que tu étais un garçon. Car oui, comme tu l’as compris, même avec la photo, j’ai toujours cru que tu étais une fille et ça je ne te l’ai pas dit. Même en ayant vu ton visage, je croyais encore parler à une fille avant notre rencontre. J’espère que pour ça tu ne m’en veux pas, ça me ferait vraiment du mal. Mais là n’est pas cette chose que tu dois savoir, c’est encore plus difficile pour moi de t’en parler.

Le souvenir de toutes ces heures à parler, et de ces quelques moments passés en haut de la Tour Eiffel n’a jamais autant fait battre mon cœur qu’à cet instant. Je n’avais pas compris jusqu’à notre rencontre et surtout jusqu’au moment de te quitter. Je n’avais rien vu ou plutôt, je ne voulais pas voir. Seulement voilà, depuis une semaine que tu n’es plus avec moi, depuis une semaine que je ne peux plus te prendre dans mes bras je pleure tous les soirs. Ca n’est pas juste une amitié forte Bill, oh non. C’est plus que ça…Tu as compris n’est-ce pas, mais je vais te le dire quand même :

JE T’AIME BILL, JE SUIS AMOUREUX DE TOI.

Oui, y’a un mec à Paris qui est raide dingue de toi et qui a pas su te le dire en face alors il l’écrit parce qu’il ne peut plus le garder pour lui…

Et voilà qu’au moment même mes larmes reviennent plonger mes yeux dans la brume m’empêchant d’écrire convenablement. Je devais te le dire, je ne sais pas si c’est réciproque mais je veux que tu le saches. Tu habites loin de moi mais je t’aime et j’attends mes 18 ans qui seront là dans quelques mois pour venir autant de fois que je veux, où même trouver un travail là-bas pour vivre près de toi si tu me dis que tu le veux. Tu me manques trop, j’ai besoin de toi dans ma vie. Je ne veux plus avoir à regarder ton train s’éloigner pendant que je me cache dans ma capuche et mon écharpe remontée jusqu’au nez pour ne pas qu’on voit mes larmes.

Je ne pensais pas pouvoir un jour aimer un homme et pourtant je me suis trompé sur toute la longueur. La preuve, je ne pense qu’à toi, Bill, Macky, peut importe ton nom, tu es un garçon qui fait battre mon cœur et couler mes larmes par ton absence pesante.

Je ne sais pas si tu l’as remarqué, j’imagine que oui, mais tu as oublié ton écharpe dans mon sac quand tu ne savais pas quoi en faire et que tu voulais l’enlever. Je la porte souvent sur moi et surtout la nuit pour avoir ton parfum qui m’enivre. C’est presque maladif Bill, je t’aime putain, je t’aime tellement fort. Je voudrais te le prouver…Mais j’attends ton accord, qui sera tellement difficile à attendre pour moi. J’ai peur je l’avoue.

Je sais que d’ici quelques heures on se parlera sur internet, mais je ne te dirai rien pour la lettre. Je souhaite simplement que tu ne me juges pas, que tu ne veuille pas m’oublier surtout. Mais pour le moment, je vais aller me coucher et j’irai poster la lettre demain matin de bonne heure.

Je suis toujours ta groupie, continue de me faire rêver. Un jour j’espère que tu écriras notre histoire qui j’espère ne fait que commencer et où tu me diras « je t’aime » toi aussi dans le creux de l’oreille au Trocadéro.

Je t’aime.

Tom

L’expéditeur de cette lettre ferme l’enveloppe et la timbre avant d’ajouter l’adresse de son Bill. Puis comme il l’a écrit, il va se coucher exténué après une journée à se triturer le cerveau pour trouver la meilleure façon d’avouer ses sentiments à son beau brun. Il n’a plus qu’à attendre, il verra bien.

***

Cela fait quatre jours que Tom a posté sa lettre, et toujours aucune réponse. Il stresse, il a peur. Son appétit s’est restreint ainsi que ses heures de sommeil. De plus hier soir, Bill ne s’est pas connecté. Peut être qu’il lui en veut. Peut être qu’il l’a bloqué, qu’il ne veut plus lui adresser la parole. Le blond ouvre alors sa session Hotmail et commence à écrire un E-mail en espérant qu’il sera lu. Il se fait certainement du souci pour rien. Après tout, ça n’est pas la première fois que Bill ne se connecte pas un soir.

Il est 22 heures et Tom est sur le point d’envoyer son mail pourtant, la sonnette de la maison retentie et sa mère lui dit du bas de l’escalier que c’est pour lui. Il est tard, et c’est les vacances, c’est sûrement Georg et Gustav ses meilleurs amis qui viennent lui demander de sortir. Alors il descend les marches et tire sur la porte laissée entre ouverte par sa mère. La seconde suivante, son cœur rate un battement et il n’en croit pas ses yeux. Bill, celui qu’il aime est planté devant lui à 22 heures, un soir de janvier. Il est venu de Bordeaux pour le voir…

_ Bonne année mon Tom ! Je voulais absolument te le dire encore puisque j’ai aussi une surprise pour toi. Dit le brun.

_ Mais punaise tu…Tu es déjà une surprise à toi tout seul, je…Balbutie Tom.

_ Approche, qu’est-ce que tu attends ? Je te manquais non ? Réplique gentiment Bill en tirant une feuille de sa poche…La lettre de Tom envoyée quatre jours plus tôt.

_ Oui, putain oui, oui, oui, oui…S’exclame le grand dreadé en sautant dans les bras de l’androgyne.

Ils se serrent mutuellement et Tom respire fort dans le cou de Bill. Quelques minutes après, l’étreinte se desserre et le brun tend alors une autre feuille à son ami. Le dreadé hésite mais la prend et se met à lire ce qu’elle contient. C’est un extrait de fiction. Une nouvelle apparemment. Les personnages sont un grand brun androgyne et un dreadé nommés Bill et Tom. Les quelques lignes ne sont autres que leurs retrouvailles. Retrouvailles qui se déroulent en ce moment en dehors de toute fiction pour les deux garçons.

Tom continue sa lecture jusqu’à arrivé au moment où il saisit l’extrait de fiction et le lit. C’est une mise en abîme, il lit sa propre histoire. Il parcoure les lignes avec attention et ferveur et au bout d’un moment il lâche le papier, relève la tête avant de plonger ses yeux brillants dans ceux de Bill. Il attend que la fiction devienne réalité.

Le brun qui connaît son histoire par cœur pour l’avoir pensée pendant des heures s’avance vers le dreadé amoureux et l’embrasse avec toute la tendresse qu’il a gardée durant ces longs mois, juste pour lui sans avoir osé lui dire. Le baiser est doux, sans brusquerie et tous les deux se sentent défaillir. Leurs mains se joignent et après quelques minutes Bill se détache doucement en soupirant avant de chuchoter pour que seul l’amoureux entende :

_ Je t’aime moi aussi Tom…Et je m’en fous que tu m’ais pris pour une fille parce que je sais que tu m’aimes et c’est le principal pour moi. Elle te plait mon histoire ?

_ Oh mon Dieu oui, elle me plait et je te jure qu’on la continuera ensembles. Malgré les kilomètres, je t’aime. Lui répond le blond avant de le serrer une autre fois contre lui et de l’embrasser sous les yeux attendris de sa mère qui n’avait jamais vu son fils aussi heureux, les yeux brillants d’amour.

Déjçà , pas besoin de dire que j'adore ce que t'écris .
Cet OS il est juste beau et touchant I love you

Merci beaucoup.

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